About

 

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Les oeuvres de Barbara Portailler suivent, représentent et questionnent le temps de la matière. [...] des fragments, des installations à géométrie variable, les mots en sont souvent le point de départ [...] entre jardin intérieur et pensée écologique.
— Interview with Pauline Lisowski, art critic and art curator
At the origin of the concept of “circular art” (an art practice inspired by the quasi-cyclical mode of operation of natural ecosystems, collective intelligence or economic and ecological attention to scarce resources), from returning to the earth to making new worlds, around the sphere, its ceramic modeling and its photographic printing. [...]The artist will introduce you to the imagery of circularities in space and time, and highlight their symbolism.
— European Artistic Craft Days
Barbara Portailler compose ses images avec mystère, avec finesse, recueillant ces petits riens qui sont de l’ordre du ressenti.
— Lise Beninca, Writer
« son travail sur la pensée écologique justifie des recherches dans le cadre d’une mobilité internationale.

Barbara Portailler développe depuis plusieurs années le concept d’« art circulaire ». Elle questionne ainsi les techniques de prélèvements du réel comme outils à la fois de connaissance et d’écriture. Dans son travail de recherche, il s’agit tant d’analyser que de mettre en forme des réseaux de valeurs circulaires. »
— Yann Toma, Artist, Curator and Professor of Visual Arts,"Penser le changement climatique",https://www.artcop21.com/fr/events/5539/
la plasticienne-chercheure Barbara Portailler à l’origine du concept « d’art circulaire » (une pratique de l’art qui s’inspire du mode de fonctionnement quasi cyclique des écosystèmes naturels, de l’intelligence collective ou d’une attention économique et écologique aux ressources rares) vous initiera à la mise en images des circularités dans l’espace et le temps, et mettra en lumière leurs symboliques.
— Pinault Collection, Bourse de commerce
Nous avons beaucoup aimé dans le travail de Barbara Portailler l’idée très poétique de garder une trace matérielle des souvenirs et des pensées immatérielles. […]. Il est enrichissant et salutaire de prendre le temps d’observer ce que nous échangeons, comment et pourquoi nous l’échangeons avec les autres.
— Céline Chartier, Art critic,"Pensées jetables", revue Bancal, http://www.revue-bancal.fr/revue/art-pensees-jetables/
In her live performance [...] Barbara Portailler described circles to resume formally and metaphorically the time of her cycle, of the life she carried, against the beat of arbitrary division between work and leisure - an allegory of motherhood in a world accelerated by disposable thought, on a backdrop of paper memos, disordered seasons and the time of money-king.
— Laetitia Duveau, curator for Curated by Girls project, A nova Feminilidade, Third Base gallery, Beato Lisboa, Portugal
 

ARTIST STATEMENT

EN

In 2008, as our economies collapsed in an international financial crisis, I took stock of what mattered to me and what would remain for others. Back then, I was a white collar, and used to be working extra office hours but I had an unforcasted day off at work, on a monday afternoon because of the crisis. Now being an artist fulltime, rather blue-collar, my work follows a circular process. I collect our leftovers, memories or waste, what remains today. I strive to give them infinite, or rather renewable life. The tree and the seasonal renewal of its leaves for itself and its environment around is a figure that inspires me. The relationship between prite and public, as well as between personal memories and collective memory is what triggers my art practice and my way of acting on a common and hopeful future.I call it “Circular Art”, that is all art practices who both consist in ethics of attention to the Other — including the environment — on the one hand, and follow an ecological process, create representations of sustainable ecotones and activate regenerating circulations through time and space on the other hand.

I make series of photographs that I print in small formats to create a bank of images taken from the daily life of the different ecosystems that I go through: the city or the forest, corporate companies, third places, international organizations, museums or universities. I then re-print them in various formats, on materials from our daily lives: wood, aluminum, organic leftovers. In parallel with this work of archives-footprints, I create installations from objects taken from our daily lives; books, furniture, paper notes, clothes. Between these two practices, my work creates mirror-images, like snapshots of collective memories: collective snapshots*. Each work is built like a mirror of what I see or what I feel, as part of the world. Trained as a photographer, each work is a dialogue between what is shown and what is off-screen. It is also a mirror in which everyone can project their own interpretations.

From time immemorial, in all civilizations, images are a way of codifying the world. If an image contributes to mass production, I prefer to turn away from it, even if it means losing readability. If I devote myself to art, it is not for the taste of others but for the taste of everyday politics. Art is for me a common good. It is an act of resistance to codifications, to the division of labor and to the exploitation of our time. Art brings together doing and feeling, thought and action. It is a way of resisting the anonymous commodification of the world.”

Barbara Portailler

FR

“En 2008, alors que nos économies s’effondraient, j’ai fait l’inventaire de ce qui comptait pour moi et de ce qu’il en resterait pour les autres. J’ai mis ainsi à profit une après-midi libre non prévue au travail, alors que j’étais cadre assignée à déborder les horaires de bureau. Mon travail suit un processus circulaire. Je collectionne nos reliquats, souvenirs ou déchets, ce qu’il reste de nos jours. Je m’attache à leur donner une vie infinie. L’arbre et le renouvellement saisonnier de ses feuilles est une figure qui m’inspire. C’est ce que j’appelle un “art circulaire”, comme toutes les pratiques artistiques qui sont à la fois une éthique de l’attention à l’Autre — y-compris l’environnement qui nous porte —, ainsi qu’un processus écologique, une représentation d'écotones durables et une circulation régénérantes à travers le temps et l'espace

Je réalise des séries de photographies que je fais imprimer en petits formats pour réaliser une banque d’images prélevées dans le quotidien des différents écosystème que je traverse: la ville ou la forêt, l’entreprise, les tiers-lieux, les organisations internationales, les musées ou l’université. Je les ré-imprime ensuite en différents formats, sur des matériaux issus de notre quotidien: bois, aluminium, plastique, reliquats organiques. En parallèle de ce travail d’archives-empreintes, je réalise des installations à partir d’objets prélevés dans notre quotidien; livres, meubles, notes papier, vêtements. Entre ces deux pratiques, mon travail fabrique des images-miroir, comme des images instantanées de souvenirs collectifs: des instantanés collectifs*. Chaque œuvre est construite comme un miroir de ce que je vois ou de ce que je ressens, comme partie prenante du monde. Photographe de formation, chaque œuvre est un dialogue entre ce qui est montré et le hors-champ. Elle est aussi un miroir dans lequel chacun peut projeter ses propres interprétations.

De tout temps, dans toutes les civilisations, les images sont une façon de codifier le monde. Si une image concoure à une production de masse, je préfère m’en détourner quitte à perdre en lisibilité. Si je me consacre à l’art, ce n’est pas pour le goût des autres mais par goût du politique au quotidien. L’art est pour moi un bien commun. C’est un acte de résistance aux codifications, à la division du travail et à l’exploitation de notre temps. L’art réuni le faire et le ressentir, la pensée et l’action. C’est une façon de résister à la marchandisation anonyme du monde.”

Barbara Portailler

 
 
 

PRESENTATION

Barbara Portailler est une artiste contemporain et économiste.

L’œuvre de Barbara Portailler s’inspire de réalités sociales, qu’elle transcende en les chargeant d’une dimension spirituelle et poétique, propice à de multiples interprétations.

Les thèmes récurrents de son travail sont le temps, les relations de voisinages ou la créa!on collective de valeurs au moyen de l’échange relationnel. L’arbre, ses images et ses dérivés sont une figure récurrente de son travail.

Son crédo « No ready-made life », figure les modèles alterna!fs comportementaux, remis au goût du jour ces dernières années par l’économie collabora!ve, sociale et circulaire, et le DIY.

ENVIRONNEMENTS CIRCULAIRES

Barbara Portailler crée des environnements à partir du recyclage de nos reliquats, traces délicates des détails d’un ordinaire auquel on ne prête pas attention et de nos déchets quotidiens. Il s’agit de réunir le public dans l’échange autour d’un ordinaire collectif, le temps d’une pause.

IMAGES INTIMES COLLECTIVES

Barbara Portailler mobilise la photographie comme un moyen de créer des images des détails de nos quotidiens, dans lesquelles le hors champ nous invite à reconfigurer notre intime ordinaire.

Travaillant par résonnances et rebonds, ses photographies sont un voyage intime. Elles sont autant le point de départ et l’issue des environnements dans lesquels elle nous invite à déambuler.

VOISINAGE INSTANTANÉ

Barbara Portailler engage sa pratique comme partie prenante du réel, pour participer au changement de nos réalités. Nombres de ses œuvres prennent place dans l’espace public ou adoptent une dimension participative, sous la forme d’installations ou de performances, pour nous interpeller sur les questions de l’économie collaborative, solidaire ou circulaire.

BIOGRAPHIE

Née à Béziers (34), plasticienne-chercheure, entre St-Denis, résidente au 6b, et Lisbonne, où elle a fondé une chambre noir communautaire pour les impressions lentes et écologiques, diplômée de l'Ecole des Arts de la Sorbonne et normalienne économiste. Découverte à Christie’s, elle développe le concept d’« art circulaire » : processus saisonnier mimant la permaculture, de collecte d’empreintes de « temps renouvelables » pour inviter à la contemplation critique, via la photographie et le réemploi. Avec des gestes universels, chaque œuvre devient la matière d’une autre.

En 2022, sa série photographique Ce qu’il reste de dimanches entre dans la collection publique d’art contemporain de Seine-Saint-Denis. Son travail est régulièrement exposé en France et à l’international (Christie's Paris, Lisbon Art Weekend, Les Rencontres photographiques du 10e, La Gaieté Lyrique, The Vitrine am, Lions Center / Australia, Artiks Gallery / India, Fondation H / Madagascar, etc.) and beyond (OuiShare Festival, EMMAÜS Défi, International symposium Thinking climate change / Université Paris 1/COP 21, etc.)

Plus…

Normalienne à l'Ecole Normale Supérieure, elle est agrégée d’économie en 2004, diplômée en droit international de l’HEI à Genève en 2006 puis en arts visuels à l'École des Arts de la Sorbonne, Paris en 2014.

Après avoir exercé près de dix ans dans les domaines des Droits de l’homme puis des Energies renouvelables, elle décide de consacrer toute son ac!vité aux rela!ons entre art et changements sociétaux. Photographe autodidacte, elle transforme sa pra!que pour mêler photographie et installa!ons- sculptures à par!r de 2012, après sa par!cipa!on au Fes!val Phot’Soc, pour rendre compte de la dimension écologique et sociale de nos souvenirs. En 2013, son œuvre dite transmissible “Ce qu’il reste est ce que l’on transmet” est vendue plusieurs fois à Christie’s, Paris.

Depuis 2014, elle développe le concept et la méthode d’”art circulaire”, associée à l'Institut ACTE, laboratoire en sciences de l’art à Paris, et au CMB, centre de recherche en sciences sociales à Berlin.

En 2014, elle devient résidente permanente au 6b à SAint-Denis, tiers-lieux associatif culturel de création et diffusion. Elle obtient une bourse de recherche- créa!on de l’Université Paris 1 et du CNRS pour sont travail sur l’« art circulaire », sur les réemplois et l’intelligence collective comme méthodes au service d’un art écologique, insipiré de la permaculture.

En 2019, son travail est exposé pour la première fois dans un musée, au centre d’arts plas!ques Rosa Bonheur, à Chevilly-La-Rue.

Elle enseigne la photographie à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne de 2016 à 2021, puis elle fonde à Lisbonne une chambre noir communautaire pour les techniques d’impression lentes et écologiques en 2022.

En 2022, sa série photographique Ce qu’il reste de dimanches entre dans la collection publique d’art contemporain de Seine-Saint-Denis.


Presentation

Barbara Portailler is a contemporary artist and economist. 

Barbara Portailler's work is inspired by social realities, which she transcends by loading them with a spiritual and poetic dimension, conducive to multiple interpretations.

The recurring themes of her work are time, neighborhood relations or the creation of values ​​through relational exchange. The tree, its images and its derivatives are a recurring figure of her work.

Her moto "No ready-made life" includes alternative behavioral models, updated in recent years by the collaborative, social and circular economy, and DIY.

CIRCULAR ENVIRONMENTS

Barbara Portailler creates immersive installations by using a delicate mixture of ordinary everyday details and pieces of daily rubbish, with the aim of provoking feelings within the audience, to highlight and recompose the collective ordinary.

Her works usually requires the audience to reflect and delve deeper into its meaning in order to understand the bigger picture as it questions our daily lives on many levels – as human beings or as a society.

IMAGES OF COLLECTIVE INTIMACY

Barbara Portailler uses photography or video to explore ordinary lives and recompose the intimate ordinary. Her photographs present these stories, blending and obscuring part of the scenery so that the audience can imagine its own story.

Focusing on the journey of each composition, her images evolve, from start to finish, through a process of interaction with its audience. Likewise, video are a bridge between one installation to another, in a circular - upcycling - movement.

INSTANT NEIGHBOURHOOD

Barbara Portailler is dedicated to using art as a way to change our realities, engaging herself as a stakeholder. She creates her work in the public space, whether through street art or performances to shine a light on issues of collaborative economy, social enterprise and upcycling.

BIOGRAPHY

Visual artist-researcher, between St-Denis, resident at 6b, and Lisbon, where she founded a community darkroom for slow and ecological prints, graduate of the Sorbonne School of Arts and normalienne economist. Discovered at Christie's, she develops the concept of "circular art": a seasonal process mimicking permaculture, of collecting imprints of "renewable time" to invite critical contemplation, via photography and reuse. With universal gestures, each work becomes the material for another.

In 2022, her photographic series What remains of Sundays enters the public contemporary art collection of Seine-Saint-Denis. Her work has been exhibited in various art venues (Christie's Paris, Lisbon Art Weekend, Les Rencontres photogrpahiques du 10e, La Gaieté Lyrique, The Vitrine am, Lions Center / Australia, Artiks Gallery / India, Fondation H / Madagascar, etc.) and beyond (OuiShare Festival, EMMAÜS Défi, International symposium Thinking climate change / Université Paris 1/COP 21, etc.)

More…

Normalienne at Ecole Normale Supérieure, she holds a degree in economics, she graduated in International Law at The Great Institute of Geneva and in visual arts at The Sorbonne School of Arts.

Since 2014, she has been developing the concept and method of “circular art”, associated with the ACTE Institute, an art sciences laboratory in Paris, and the CMB, a social sciences research center in Berlin.

After practicing for almost ten years in the fields of Human Rights and Renewable Energies, she decided to devote all her activity to the relations between art and societal changes. As a self-taught photographer, she is transforming her practice to combine photography and installation-sculptures from 2012, after her participation at the Fes! Val Phot'Soc, to take stock of the ecological and social dimension of her work. our memories. In 2013, her transmissible work "What's left is what is passed on" is sold several times at Christie's, Paris.

In 2014, she became permanent resident at 6b, SAint-Denis, a French artist-run space for co-working and exhibition in arts and more. She obtained an academic grant from the University Paris 1 and the CNRS to complete a PhD thesis about her visual works on "circular art": re-use gestures and collective intelligence.

In 2019, her work is exhibited for the first time in a museum, at the Rosa Bonheur Plasma Arts Center, in Chevilly-La-Rue.

She taught photography at the University of Paris 1 Panthéon-Sorbonne from 2016 to 2021, then she founded a community darkroom in Lisbon for slow and ecological printing techniques in 2022.

In 2022, her photographic series What remains of Sundays enters the public contemporary art collection of Seine-Saint-Denis.